Intervention du groupe EFC sur le projet alimentaire territorial

Session des 17 et 18 novembre 2022

Monsieur le Président, cher.e.s collègues,

Je tiens en premier lieu à remercier, au nom du groupe EFC, le travail accompli par notre collègue Franck Pichot. Les quatre orientations qui nous sont présentées pour faire évoluer le projet « alimentation responsable » vers un « projet alimentaire territorial » marquent une nouvelle ambition, renforcée, dans la politique du département concernant sa politique alimentaire que nous reconnaissons et saluons.

Il faut en effet accélérer le changement des pratiques dans la restauration collective, car l’on sait que la production de nourriture, en fonction de sa provenance, peut être une source non négligeable d’émissions de gaz à effet de serre et d’atteintes à la biodiversité ainsi qu’à la santé humaine liées à l’usage de pesticides.

Pour entrainer ce changement, il faut accompagner et mobiliser toutes les actrices et tous les acteurs de la restauration collective, en particulier dans nos collèges, vers de nouvelles pratiques.

Cela passe à notre sens par plus de bio et local dans les assiettes, au-delà des seuils fixés par la loi EGALIM. Cela figure dans le projet de mandature, nous avons pour ambition, d’ici la fin du mandat, d’introduire 50% de produits bio et locaux dans la restauration collective des établissements relevant des compétences départementales, notamment dans les collèges. Nous ne parlons pas ici des appellations « produits durables » qui couvrent souvent des labels qui en réalité n’ont de vert que la couleur apposée sur les étiquettes. Seuls les produits biologiques locaux sont à même de répondre au défi de la transition écologique.

A terme, le déploiement d’une telle politique doit bien entendu concerner tous les établissements et non pas quelques établissements pilotes.

Adossé à une tarification sociale qui n’exclut personne, cette nouvelle politique alimentaire aurait en effet le mérite de rendre accessible du bon, du bio local, ce qui n’est malheureusement pas toujours possible à l’heure actuelle. Pour notre jeunesse, il s’agit aussi de contribuer à la bonne santé et à l’équilibre alimentaire, en accompagnant les changements de pratiques.

Enfin, en visant le 50% de bio et local dans les cantines de nos collèges, nous envoyons un message de soutien clair aux acteurs de ces filières en leur offrant de nouveaux débouchés, tout en contribuant à préserver les terres agricoles.

Notre groupe votera ce rapport, et restera bien entendu attentif à la suite qui y sera donné.

Je vous remercie.

Marion Le Frène, conseillère départementale déléguée à l’éducation populaire et l’éducation à l’environnement, co-présidente du groupe EFC