Tribune publiée dans le magazine institutionnel du département d’Ille-et-Vilaine « Nous Vous Ille ».
Mesure phare de la loi Climat et résilience, le « ZAN » – Zéro Artificialisation Nette – inquiète nombre d’élu.e.s. Il demande en effet de revoir complétement les politiques d’aménagement des dernières décennies, en concentrant les projets d’aménagement en centres-bourgs, dans les dents creuses ou les friches industrielles. La question des grands aménagements fonciers portés par l’Etat interroge aussi sur l’impact sur les autres projets des collectivités concernées.
Ces interrogations font dire à certain.e.s qu’il faut intégrer plus de souplesse au ZAN. Pourtant, alors que 55% des oiseaux en France ont disparu en 25 ans et que la question de notre indépendance alimentaire n’a jamais été aussi prégnante, on ne peut ignorer que cette mesure est plus que nécessaire si l’on veut concilier ces enjeux avec ceux de l’aménagement.
Il revient à l’Etat en revanche d’offrir aux collectivités les moyens nécessaires pour affronter ce tournant. Il lui revient aussi de s’appliquer à lui-même le principe du ZAN en limitant au strict nécessaire les projets consommateurs d’espaces. Le cas LNOBPL dans notre département devrait à ce titre fortement interroger l’Etat et la SNCF qui continuent de le porter, à contrecourant des impératifs de sobriété foncière et malgré l’opposition de plusieurs élus locaux.